Contenus supplémentaires à la version papier
Retrouvez ci-dessous des contenus supplémentaires à la version papier du Livre blanc
Adapter la gestion forestière à l’aune du dérèglement climatique
Le réseau Aforce (1), en partenariat avec des organisations publiques et des centres de recherche, a aidé à la mise en place d’outils sylvoclimatiques. Ces derniers ont pour but d’aider les propriétaires forestiers à gérer leurs forêts en prenant en compte l’évolution du climat, et à ne plus considérer celui-ci comme une donnée constante.
Ces outils, comme BioClimSol ou ClimEssences, permettent d’établir un diagnostic des pressions environnementales futures et des risques pour la forêt en proposant des simulations. Ainsi, ils aident les forestiers à la prise de décision dans un contexte de changement climatique.
Par exemple, ClimEssences, développé par le CNPF (Centre national de la propriété forestière) et l’ONF (Office national des forêts), permet d’accéder à une base de données sur les essences avec des critères climatiques. Il permet également de cartographier pour chaque essence les zones d’implantation possibles en fonction des différents scénarios du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
(1) Réseau français pour l’adaptation des forêts au changement climatique
La prise en compte des fonctionnalités des sols dans les politiques publiques
Pour mieux comprendre le caractère multifonctionnel des sols et en faire un paramètre de pilotage des politiques d’urbanisme locales, le CEREMA (Centre d’Etudes et d’expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) a développé, via le Projet Muse initié en 2018, une méthodologie qui permet de caractériser la qualité des sols d’un territoire et de la cartographier. Les sols sont ainsi répertoriés au regard de leur infiltrabilité, de leur qualité agronomique, du stock de matière organique ainsi que de l’abondance et la diversité lombriciennes[2]. Nantes Métropole, territoire pilote de la démarche, estime que cette cartographie des sols devrait faciliter la mise en œuvre de l’objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et circonscrire ainsi l’artificialisation aux sols présentant un faible potentiel multifonctionnel.
https://www.cerema.fr/fr/actualites/projet-muse-integrer-multifonctionnalite-sols-documents
Les espèces d’oiseaux nicheurs menacés par maille
Les chiffres clés de l’industrie agroalimentaire en Pays de la Loire
Vous pouvez retrouver plus d’informations sur l’industrie agroalimentaire en Pays de la Loire sur le site de Solutions & Co : https://www.paysdelaloire-eco.fr/ressources-analyses/lindustrie-agroalimentaire/
Les chiffres clés de l’industrie en Pays de la Loire
Vous pouvez retrouver plus d’informations sur l’industrie en Pays de la Loire sur le site de Solutions & Co : https://www.paysdelaloire-eco.fr/ressources-analyses/industrie/
Le développement de l’éco-slow tourisme en Loire-Atlantique
Conscient des enjeux de préservation de l’environnement et des pressions que le tourisme peut faire peser sur les écosystèmes, le département de la Loire-Atlantique a lancé, à l’automne 2021, une concertation à destination des habitants afin de bâtir une stratégie touristique durable. La concertation a débouché, au printemps 2023, sur le partage d’un plan d’actions pluriannuel pour la période 2022 – 2028.
Nouveautés de cette concertation ? La dimension prospective. Anticiper les impacts du dérèglement climatique sur le territoire départemental, afin de déterminer quelles seraient les pratiques touristiques à maintenir ou à infléchir.
Ce plan d’actions s’inscrit dans la continuité du précédent, qui posait les principes de l’éco slow tourisme comme axe de la pratique touristique. “Expériences authentiques”, “besoin de prendre son temps”, “respect de l’environnement”, “vivre au plus près de la population locale” sont les piliers d’un éco slow tourisme à la sauce 44, qui pose toutefois, dans le même temps, l’enjeu d’internationaliser la clientèle touristique.
L’exemple d’une infrastructure régionale concernée par de futures évolutions d’emploi
Au-delà des activités de commerce, le port de Nantes Saint-Nazaire occupe une place majeure dans le paysage industriel ligérien. Sa présence a permis le développement de nombreuses activités : construction de navires, de structures flottantes, aéronautique. 28 500 emplois sont induits par l’activité du complexe industrialo-portuaire, avec les communes de Saint-Nazaire et de Montoir-de-Bretagne en principaux pôles d’implantation des établissements (1). Par ailleurs, on peut s’attendre à ce que les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet serre inscrits dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) impactent la galaxie d’entreprises dont les approvisionnements dépendent de l’activité du port et se répercutent sur celui-ci.
Anticiper les impacts sur les emplois est ainsi essentiel pour garantir que les transitions qui seront à mettre en œuvre soient bien vécues par les personnes concernées. A l’échelle de l’entreprise, la Loi climat et résilience adoptée en juillet 2021, prévoit que les relations collectives de travail intègrent les enjeux environnementaux. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)(2), qui a pour objectif d’adapter l’évolution des emplois aux mutations économiques et fait l’objet de négociations périodiques, devra intégrer dans son champ d’étude les impacts environnementaux. La loi étend également le rôle du Comité social et économique (CSE) à l’étude des conséquences environnementales des orientations stratégiques envisagées.
(1) : https://ceser.paysdelaloire.fr/wp-content/uploads/Rapport-grand-port-maritime-web.pdf
(2) : Disposition qui concerne les entreprises et les groupes de plus de 300 salariés
“La question de l’allocation des ressources est essentielle”
Aujourd’hui, il est très difficile d’estimer le potentiel de matériaux biosourcés d’une région comme les Pays de la Loire. Certaines collectivités s’y essaient pourtant. La Communauté de communes Erdre & Gesvres (Loire-Atlantique) travaille au recensement de multiples gisements de matériaux, la terre par exemple. Objectif : développer son utilisation dans la construction et créer ainsi une filière locale, qui bénéficie aux artisans.
Au-delà de la quantité, Héloïse Even, chargée de programme bioéconomie circulaire à la région Pays de la Loire, souligne l’importance d’interroger les usages. “Comment se répercute la mise en place d’une nouvelle filière biosourcée sur les usages existants de la ressource ?”. Héloïse Even rappelle que pour chaque ressource, il faut considérer que celle-ci dispose d’une variété d’usages. “Pour le bois par exemple, entre le bois de chauffage, la construction, l’utilisation de copeaux pour la litière animale, on dénombre pas moins de trois usages distincts. Et à cela s’ajoutent les services écosystémiques rendus dont la valeur est inestimable ! La question de l’allocation de la ressource est donc essentielle, et c’est une question éminemment collective et politique !”
Les professionnels tentent de s’organiser. Le Collectif Biosourcé Pays de la Loire accompagne le développement de la filière des matériaux biosourcés en région.
Retrouvez ici l’annuaire de l’ensemble des acteurs du biosourcé
Anaïs Voland, éleveuse à Ligné, met en pratique des techniques d’agroforesterie
Anaïs Voland, agricultrice à Ligné, s’est lancée en 2019 dans l’agroforesterie, en plantant 500 arbres sur les parcelles où pâturent les vaches qu’elle élève[5]. L’intérêt ? “Abris pour les animaux, lors d’épisodes de fortes chaleurs et habitats pour de nombreuses espèces d’oiseaux, les arbres réduisent également le ruissellement en période de fortes pluies, explique-t-elle. Ils contribuent en outre à l’amélioration de la vie des sols grâce à la décomposition de leurs matières”.
L’approche choisie par Anaïs Voland renforce l’autonomie de son exploitation. Pour la litière de ses vaches, elle prévoit de substituer aux copeaux de bois industriels ceux de la taille des arbres nouvellement plantés. “Reste à trouver une entreprise qui assure ce type de prestations, car la fabrication de copeaux requiert l’utilisation de machines coûteuses”.
L’agroforesterie offre ainsi des opportunités locales et circulaires aux acteurs de la filière bois.
Cette approche globale tranche singulièrement avec l’histoire du père d’Anaïs Voland, dont les arbres avaient été arrachés à l’occasion du remembrement agricole.
Estuaire énergies, coopérative énergétique à destination des entreprises
“Garantir un accès serein et durable à l’énergie aux entreprises” c’est la mission de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Estuaire énergies, une coopérative d’approvisionnement en énergie en cours de création qui opère à l’échelle des départements de la Loire-Atlantique et de l’Ille-et-Vilaine. Franck Sprecher, son directeur général, explique sa mission.
On la connaissait abondante et bon marché, l’énergie est devenue en l’espace de quelques années, une ressource à utiliser avec parcimonie. Hausse des prix intensifiée par la guerre en Ukraine, participation à la décarbonation… La sobriété énergétique, subie ou choisie, devient de mise.
À ce titre, la SCIC Estuaire énergies porte l’ambition d’impulser de nouvelles formes de gouvernance de l’énergie sur le territoire. “Le modèle coopératif nous paraît être une forme sociale adéquate pour appréhender la gestion d’un bien commun tel que l’énergie”, explique Franck Sprecher. “Chacun des sociétaires se voit accorder un droit de vote, peu importe le montant de sa participation financière initiale, et participe aux prises de décision. Certains sociétaires intègrent la coopérative dans une logique de financement de projets. D’autres, en tant que producteurs d’énergies, ont l’intention de développer localement des capacités d’énergies renouvelables” (1). Estuaire énergies se pense ainsi comme un accélérateur de projets qui garantiront un approvisionnement local en énergie, et donc une meilleure maîtrise du coût de celle-ci.
Franck Sprecher insiste sur ce qui réunit les sociétaires en cours de recrutement : travailler en simultané sur les trois piliers de l’achat d’énergie, de la décarbonation et de la production locale. “Ils sont liés et l’un ne peut donner des résultats satisfaisants sans les autres”.
(1) : La CCI Nantes St-Nazaire est membre fondateur du projet et est détentrice de 35% des droits de vote
La démarche collective des entreprises du parc d’activités du Bois-Fleuri
À un jet de pierre du Lac de Grand-Lieu, réserve nationale naturelle, sur le parc d’activités du Bois-Fleuri, treize entreprises forment, depuis 2011, une association à portée économique, sociale et environnementale (1). Premières actions : mettre en place une gestion des déchets plus performante et la construction de solutions de maîtrise d’énergie. Pour aller plus loin, le collectif d’entreprises se penche désormais sur l’intégration de la zone dans les continuités écologiques du territoire. Soutenu par un Contrat Nature, par l’Union européenne, le PETR (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural) du Pays de Retz, et la Communauté de communes de Grand-Lieu, ce projet est l’illustration d’une préoccupation partagée pour le territoire.
(1) : Les activités des entreprises sont très variées (concession automobile, maintenance industrielle, chaudronnerie, événementiel, fabrication de meubles, etc.)
Sommaire du Livre Blanc
- Préambule →
- Résumé à l’attention des gens pressés →
- Chapitre 1 : là où nous vivons →
- Chapitre 2: ce que nous faisons →
- Chapitre 3 : celles et ceux qui inventent →
- Chapitre 4 : les défis de la régénération →
- Compléments à la version papier →
- Références méthodologiques →
- Remerciements aux partenaires →
- Liste des personnes interviewées →
- Glossaire →
- Notes bibliographiques →
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