Références méthodologiques

Ce Livre blanc s’appuie sur des concepts développés au croisement de l’écologie, des sciences humaines et de l’économie. Explications

En étudiant la stabilité de la Terre depuis 10000 ans, le Stockholm Resilience Center a identifié neuf processus majeurs. Tous en interactions, ils permettent de maintenir le système Terre en équilibre. Ces neuf processus sont traduits en 9 limites planétaires à ne pas dépasser.
Par exemple, une élévation de la température à la surface de la Terre génère une évaporation accrue de l’eau des océans, qui contribue à augmenter la concentration en vapeur d’eau dans l’atmosphère, donc l’effet de serre. Cela entraîne en retour une élévation de la température terrestre.

Réinscrire l’économie dans les limites planétaires

Six limites planétaires ont déjà été franchies du fait des activités humaines : érosion de la biodiversité, perturbation des cycles du phosphore et de l’azote, introduction de nouvelles entités dans la biosphère, etc. Certaines limites sont encore à documenter, mais les dépassements avérés risquent de tout déséquilibrer et d’entraîner une dégradation brutale des conditions de vie sur Terre. De ces limites, l’économiste Kate Raworth a tiré la théorie du Donut, qui tente de définir « l’espace sûr et juste pour l’humanité ». Ce dernier se situe entre un plancher social, défini à partir des Objectifs de Développement Durable de l’ONU, et un plafond écologique, défini à partir des limites planétaires.

La théorie du Donut a été élaborée par Kate Raworth
Les étapes permettant de passer de l’économie conventionnelle à l’économie régénérative
Adapté de Trajectory of Ecological Design, Bill Reed ©John Fullerton

Au-delà de l’enjeu climatique, la question du vivant

Ce cadre peut permettre aux acteurs économiques d’inscrire leur activité dans les limites planétaires, en répondant aux besoins humains. À l’échelle d’une entreprise ou d’un territoire, la prise en compte des limites planétaires entraîne des transformations. Une première étape consiste à réduire les impacts négatifs de l’activité, en se fixant par exemple un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre aligné sur la science et sur l’Accord de Paris. Pour aller plus loin, une entreprise peut mettre son modèle d’affaires au service d’un impact positif, en vendant l’abonnement à un service plutôt qu’un bien. Elle peut ainsi louer un vélo et vendre le service d’entretien pour prolonger sa durée de vie, et éviter d’en produire un autre (économie de la fonctionnalité et de la coopération).

Services écosystémiques et épanouissement humain

Une fois les efforts de réduction de l’empreinte accomplis, elle peut contribuer à préserver et développer les puits de carbone, en soutenant par exemple un projet de reforestation.

Enfin, elle peut tenter à terme de produire davantage d’impact positifs que d’impacts négatifs, en imaginant un produit ou service qui rend davantage aux écosystèmes vivants que ce qu’il leur prend, à l’image des systèmes d’agroécologie qui impactent positivement l’ensemble du vivant.

La régénération est atteinte lorsque l’on permet aux systèmes sociaux et écologiques de maintenir un état sain et d’évoluer. On assure ainsi la préservation et le développement du vivant, en res- pectant les équilibres planétaires, les services écosystémiques, et l’épanouissement des humains.

Les services retirés de la nature (ou services écosystémiques)
©WWF d’après le Millenium Ecosystem Assessment

Les indicateurs de référence utilisés pour apprécier l’état de santé des écosystèmes

Forêts – dégradé

Stable jusqu’en 2017 : 100 millions de m3
Hausse du stock d’arbres morts de moins de 5 ans depuis 2017 : +30%

Taux d’arbres morts

Augmentation significative en seulement 5 ans du taux d’arbres morts dans les petits bois : de 7,2 à 8%. Pas d’évolution notable dans les moyens, gros et très gros bois.

Taux de mortalité des branche

Parmi les arbres vivants, près de 95% des arbres ont moins de 5% de branches mortes.
Légère réduction du nombre d’arbres présentant une mortalité des branches.

Forêts – dégradé

Stable jusqu’en 2017 : 100 millions de m3
Hausse du stock d’arbres morts de moins de 5 ans depuis 2017 : +30%

Taux d’arbres morts

Augmentation significative en seulement 5 ans du taux d’arbres morts dans les petits bois : de 7,2 à 8%. Pas d’évolution notable dans les moyens, gros et très gros bois.

Taux de mortalité des branche

Parmi les arbres vivants, près de 95% des arbres ont moins de 5% de branches mortes.
Légère réduction du nombre d’arbres présentant une mortalité des branches.

Stock d’arbres morts

Stable jusqu’en 2017 : 100 millions de m3
Hausse du stock d’arbres morts de moins de 5 ans depuis 2017 : +30%

Taux d’arbres mort

Augmentation significative en seulement 5 ans du taux d’arbres morts dans les petits bois : de 7,2 à 8%. Pas d’évolution notable dans les moyens, gros et très gros bois.

Taux de mortalité des branche

Parmi les arbres vivants, près de 95% des arbres ont moins de 5% de branches mortes.
Légère réduction du nombre d’arbres présentant une mortalité des branches.

Eau – très dégradé

Eau – très dégradé

État écologique des masses d’eau superficielles de la région

11% en bon état écologique
41% en état moyen
23% en état médiocre
25% en mauvais étatEn 2017, 15% des masses d’eau superficielles sont jugées en mauvais état écologique contre 4% en 2007

Prélèvements en eau
Augmentation des prélèvements en eau dans la région de 11% entre 2012 et 2020Quantité d’eau
Baisse probable du débit de la Loire de 50 à 60% d’ici 2100

Sols – dégradé

État
En 2018 : 11,2% des sols artificialisés dans la région (contre 9% en France métropolitaine)

Zones humides – moyen

45% des sites emblématiques français présentent des zones humides qui se dégradent (période 2010-2020) sur la région littoral Atlantique, Manche et mer du Nord

87 % des sites humides emblématiques de métropole et d’Outre-mer ont hébergé entre 2010 et 2020 au moins une espèce exotique envahissante sur la région littoral Atlantique, Manche et mer du Nord

En France, 80 % des sites ont connu des pertes de surface sur au moins un de leurs milieux humides entre 2010 et 2020.En France, 89 % des sites déclarent que les évolutions constatées entre 2010 et 2020 sont liées, au moins pour partie, au changement climatique.

Villes – moyen

+/- 14°C d’amplitude des températures entre les surfaces les plus chaudes et les surfaces les plus fraîches en Loire-Atlantique (2018)

+1,4°C en moyenne sur la métropole nantaise par rapport à la moyenne du département (2018)

Zones côtières – moyen

6% des écosystèmes côtiers sont dans un bon état de conservation sur la zone Atlantique

79 % des masses d’eau côtière sont en bon ou très bon état écologique sur la zone Loire-Bretagne

Faune – moyen

35 % des espèces de mammifères sont menacés de disparition dans les Pays de la Loire (contre 20 % à l’échelle métropolitaine) et au moins 38 % des mammifères voient leurs effectifs régresser32% des espèces d’oiseaux nicheurs sont menacés de disparition dans la région

Prairies – moyen

Perte de plus de 15,8% (contre 7,9% pour la France métropolitaine) entre 2000 et 2010 de la surface des prairies permanentes dans la région

Climat – dégradé

En 2021 : 27,9 MtCO2e
Diminution des émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à 2008, notamment à cause de l’arrêt progressif de la centrale thermique de Cordemais

Objectif 2030 : 21,3 MtCO2e
Objectif 2050 : 7 MtCO2e

Augmentation des températures de surfaces
+0,3°C par décennie dans la région entre 1959 et 2009
+1,7°C en France métropolitaine depuis 1900Puits de carbone
En 2020 : Puits net de 2,9 MtCO2e

Sous-sols – dégradé

Carrières
En 2009, les carrières représentaient 2 % de la consommation annuelle totale de la superficie de terres agricoles dans la région.

Artificialisation des sols
En 2018 : 11,2% des sols artificialisés dans la région (contre 9% en France métropolitaine)Teneur en carbone organique dans les sols
Diminution dans certains cantons des Pays de la Loire entre les périodes 2000-2004 et 2005-2009

Air – bon

Évolution des émissions de polluants atmosphériques entre 2008 et 2021
PM10 : -18%
PM 2,5 : -20%
COVNM : -24%
NH3 : -10%
NOx : +7%
SO2 : -50%

Océan – moyen

14 % des écosystèmes marins sont dans un bon état de conservation sur la zone Atlantique

Sources :

Bilan de la santé des forêts Pays de la Loire, DRAAF, 2021

Inventaire forestier, IGN, Novembre 2021

Plan État – Région pour la reconquête de la ressource en eau en Pays de la Loire, Décembre 2019

Évolution de l’état écologique des cours d’eau pour le Bassin Loire-Bretagne, Agence de l’eau Loire Bretagne

L’occupation du sol entre 1982 et 2018, Les dossiers Agreste, avril 2021

Présence des espèces exotiques envahissantes sur les sites humides emblématiques entre 2010 et 2020, Nature France

40°C à l’ombre : faut-il craindre de vivre dans un climat plus chaud ?, Les synthèses de l’Auran, juin 2020

État de conservation des habitats marins et côtiers, Nature France

Liste rouge des mammifères continentaux des Pays de la Loire et responsabilité régionale, LPO

Évolution des surfaces de grands espaces toujours en herbe, Nature France

Air Pays de la Loire, Tableau de bord des émissions

Météo France

Le schéma régional des carrières des Pays de la Loire Tome 1, Dreal Pays de la Loire, décembre 2020

La matière organique et le carbone dans les sols, Commissariat général au développement durable

État de conservation des habitats marins et côtiers, Nature France

Sommaire du Livre Blanc

  • Préambule
  • Résumé à l’attention des gens pressés
  • Chapitre 1 : là où nous vivons
  • Chapitre 2:  ce que nous faisons
  • Chapitre 3 : celles et ceux qui inventent
  • Chapitre 4 : les défis de la régénération
  • Compléments à la version papier
  • Références méthodologiques
  • Remerciements aux partenaires
  • Liste des personnes interviewées
  • Glossaire
  • Notes bibliographiques

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