Le coût astronomique de l’inaction environnementale

Regard d'expert

Les études convergent vers une conclusion implacable : ne rien faire coûtera bien plus cher qu’agir. Quand le discours scientifique peine à convaincre, sa traduction économique pourrait interpeller un plus large public.

Une économie mondiale sous pression climatique

Nous aurions perdu presque 40% de pouvoir d’achat à cause du réchauffement climatique et les dommages économiques causés par le changement climatique sont six fois plus importants que ce qui était précédemment estimé.

“ Il y aura toujours une certaine croissance économique, mais d’ici la fin du siècle, les gens pourraient bien être 50 % plus pauvres qu’ils ne l’auraient été sans le changement climatique », a déclaré Adrien Bilal, économiste à Harvard, auteur d’une étude avec Diego Känzig, économiste à l’université Northwestern.

Ce document de travail paru en mai 2024, utilise une méthodologie différente de ce qui a été fait jusqu’à maintenant.

Les économistes calculaient jusqu’alors la variation de l’économie en comparant les écarts de la température locale, tandis que Bilal et Känzig ont pris en compte les écarts de la température mondiale.

Selon leurs projections, l’économie se contracterait de 12 % pour chaque degré Celsius de réchauffement planétaire.

Ce coût du changement climatique serait alors comparable aux dommages économiques d’une guerre permanente.

Pollution plastique : un gouffre financier et sanitaire

Le plastique, omniprésent dans notre quotidien, génère quant à lui des coûts faramineux lorsqu’il devient un déchet.

Dans un scénario d’inaction, la pollution plastique accumulée dans les écosystèmes mondiaux depuis 1950 pourrait coûter entre 13 700 milliards et 281 800 milliards de dollars américains en dommages environnementaux entre 2016 et 2040.

  1. Gestion des déchets plastiques : La collecte, le recyclage et l’élimination coûtent entre 643 et 1 612 milliards de dollars pour la période 2016-2040.
  2. Dommages aux écosystèmes : Les microplastiques, ingérés par 26 % des poissons marins, impactent gravement la biodiversité, avec des coûts estimés jusqu’à 268 498 milliards de dollars.
  3. Santé humaine : Les additifs plastiques, notamment les perturbateurs endocriniens, augmentent les risques de cancers, troubles hormonaux et maladies chroniques. Ces impacts sanitaires coûtent 40 milliards de dollars par an rien qu’en Europe.

Les projections montrent que, si rien ne change, la production de plastique et les coûts associés continueront de croître.

Sans oublier la biodiversité dans sa globalité

L’érosion de la biodiversité, souvent perçue comme un enjeu environnemental isolé, a aussi des répercussions financières massives.

Selon le rapport TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity), les pertes économiques liées à la dégradation des écosystèmes sont estimées entre 4 000 et 20 000 milliards de dollars par an.

Ne rien faire pour enrayer la disparition des écosystèmes coûterait au moins 479 milliards de dollars par an au niveau mondial, soit près de 10.000 milliards de dollars d’ici à 2050, affirme une autre étude du WWF.

Ces pertes touchent des secteurs clés comme l’agriculture, la pêche et le tourisme, qui dépendent directement des services écosystémiques tels que la pollinisation, la fertilité des sols ou la régulation des ressources en eau.

Comment agir ?

Investir dans une transition écologique est bien plus qu’une nécessité environnementale : c’est une opportunité unique de repenser nos systèmes de production, d’accélérer l’innovation durable et de renforcer la résilience économique et sociale.

Réduire les émissions, limiter la production plastique et préserver la biodiversité ne relèvent pas uniquement de choix politiques ou éthiques, mais d’un impératif stratégique pour assurer la prospérité des générations futures.

Pour aider les entreprises et les collectivités à relever ce défi, des outils se développent.

Chez Open Lande, nous avons conçu un parcours pour accompagner les organisations dans leurs transformations vers de nouveaux modèles d’affaires, soutenables socialement, écologiquement, et pérennes économiquement.

Le Parcours en U d’Open Lande

Les sources

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