La consommation énergétique associée au déploiement de l’IA pourrait entraîner une forte hausse des émissions mondiales de CO2. Analyser l’ensemble du cycle d’un projet IA permet d’éviter les déconvenues.
Intelligence artificielle et risque climat
Une requête Google « pèse » 7g d’émissions de CO2 équivalent.
La même requête adressée à Chat GPT en représenterait 285.
« D’ici seulement trois ans, les serveurs des IA pourraient consommer autant d’énergie que la Suède », selon une étude publiée dans la revue scientifique Joule en octobre dernier.
De fait, la puissance de calcul, c’est de l’énergie, de l’électricité. Or à l’échelle mondiale, celle-ci est majoritairement produite à base de fossiles.
Selon un récent rapport, l’intelligence artificielle pourrait entraîner une hausse de 80 % des émissions mondiales de CO2.
Intelligence artificielle et approches régénératives
Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Les capacités d’analyse et de traitement de l’IA constituent un levier au service d’une économie moins carbonée, plus circulaire, moins gourmande en ressource.
Elles peuvent apporter beaucoup aux programmes de préservation de la biodiversité, voire aux approches régénératives.
En ce sens, les projets mettant en œuvre l’IA sont des projets comme les autres : le point clé, c’est la méthode d’évaluation a priori.
Une approche systémique menée sur l’ensemble du cycle de vie du projet permet d’en évaluer a priori les trajectoires d’impact.
Au service de quoi allons-nous mettre l’IA ?
Le point-clé est le suivant : qu’allons-nous faire de cette évaluation a priori ?
Si celle-ci pointe des besoins d’amélioration du projet, prendrons-nous la décision d’investir ce qui est nécessaire en moyen et en temps pour le remettre dans les clous ?
Voire, si le projet est manifestement trop gourmand en énergie et représente une menace pour la biodiversité, serons-nous prêts à y renoncer ?
Au service de quoi allons-nous mettre l’IA ?
Ce n’est pas qu’une question technique.
C’est aussi, et surtout, une question de vision et de leadership.
Sources :