The Arch : 600 dirigeant-es en huis-clos sur The Arch : l’impact de notre méthode vers la régénération appliquée à grande échelle

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Régénération

Juin 2023. 1800 personnes embarquent sur un bateau de croisière qui vient de sortir des chantiers. L’objectif de la traversée ? Accélérer la transition écologique et sociale des entreprises lors d’un séminaire géant. Open Lande est aux manœuvres. Retour sur l’impact de l’évènement.

La genèse de The Arch

C’était une autre époque. Avant les gilets jaunes, avant le Covid, avant la guerre en Ukraine. En 2018, 5 fondateurs, aux parcours maritime et entrepreneuriaux, créent l’association The Arch, avec le souhait de contribuer à la transition écologique en Europe. The Arch projette alors de lancer un événement en 3 temps :

  • un tour d’Europe à la voile mené par le navigateur Francis Joyon, à la rencontre de femmes et d’hommes, entrepreneurs, porteurs de solutions innovantes,
  • un séminaire embarqué, au départ de Saint-Nazaire, terre de bateaux,
  • un rendez-vous final au parlement de Bruxelles.

The Arch, association à but non lucratif et d’intérêt général, confie l’organisation de l’événement éponyme à l’agence Profil Grand Large, déjà organisatrice de The Bridge en 2017.

Notre mission : concevoir et animer le séminaire à bord

Après de nombreuses vicissitudes, le projet prend forme. De premiers échanges ont lieu en 2021. Et en 2022, l’équipe d’organisation se tourne vers Open Lande pour concevoir et piloter le séminaire à bord.

Un séminaire de transformation écologique à bord d’un paquebot ? Oxymore. Cependant, de nombreux aspects du projet retiennent notre attention. Nous échangeons pendant plusieurs semaines avec les fondateurs de The Arch. Nous sommes en confiance mais souhaitons obtenir des garanties sur les intentions et sur l’impact réel de l’événement…

L’empreinte écologique annoncée pour la traversée est évaluée entre 0,7 et 1 tonne par participant. Nous voulons nous assurer que notre impact à court, moyen, long terme sera potentiellement très supérieur à cela et proposons un projet pensé en ce sens.

L’association The Arch nous laisse carte blanche. Aussi, nous décidons de relever le pari.

Nos leviers d’action :

  • designer un parcours de transformation qui a fait ses preuves, depuis quelques années, sur des groupes de taille petite ou moyenne. Faire bouger les lignes à plus grande échelle nous intéresse. C’est un test, c’est aussi une prise de risque
  • nous appuyer sur le huis-clos offert par la traversée pour recréer un écosystème humain, rassemblant des personnes et personnalités engagées sur les sujets de transition, avec lesquelles nous travaillons régulièrement et qui nous font confiance. Ensemble, nous allons aider des dirigeant-es et leurs équipes proches à franchir un pas supplémentaire dans la transformation de leurs organisations, voire, pour les non initiés, à basculer du business as usual à la transformation
  • au terme des trois jours de traversée, l’odyssée The Arch pourrait signer – collectivement et individuellement – des engagements objectivables, dans la durée, au service d’un impact écologique et social positif

En résumé, nous n’aurons pas la main sur le théâtre du huis-clos. De nombreuses alternatives au paquebot seraient envisageables – nous avons eu l’occasion de tester certaines d’entre elles – mais le coup est parti… pour cette fois. En revanche, nous avons la main sur ce qu’il se passe à bord et l’occasion de faire converger l’événement de notre propre ligne entrepreneuriale : « faire émerger une économie qui préserve le climat et les ressources, qui régénère les écosystèmes et prenne soin des humains ».

Le design du séminaire est le reflet du parcours de transformation des entreprises et des territoires, que nous avons construit avec nos clients et partenaires depuis 2018. Il s’inspire de la théorie U et de l’approche tête-cœur-main :

  • Tête. On agit à bon escient quand on a cerné les enjeux d’un problème. Nous allons aider à comprendre les enjeux auxquels nous faisons face.
  • Cœur. Ces enjeux, qui impliquent de grands changements, provoquent tour à tour, angoisse, enthousiasme, envie de s’impliquer. L’enjeu est d’insuffler envie d’agir.
  • Main. Notre méthode est orienté pilotage du changement, impacts mesurables. Ce passage aux actes est cadré par 14 familles d’engagements et 5 niveaux d’intensité, afin de s’adapter aux réalités économiques et humaines de toutes les organisations (formation, trajectoires bas carbone, biodiversité et régénération, nouveaux modèles d’affaires, etc.)

600
dirigeant-es et leur équipe
200
entreprises
50
intervenant-es : des expert-es sur les sujets climat, ressources, biodiversité et humain, ainsi que des entrepreneur-es à l’avant-garde des transitions
74
experts et facilitateurs pour accompagner les groupes d’entreprises dans leur parcours

Viv(r)e la dissonance

Nous avions mis en garde les organisateurs sur la dissonance de l’événement. Elle fut au rendez-vous. Celle-ci a d’ailleurs été vécue aussi bien par l’équipe Open Lande et son écosystème, que par l’ensemble des participants – y compris les fondateurs de The Arch. Toutes et tous ont pu en témoigner, mais aussi dépasser celle-ci pour construire une ambition plus authentique autour de leur transformation.

Nous aurions pu faire le décompte du nombre d’écrans, des choix discutables de MSC – des milliers de bouteilles en plastique, portant des allégations de recyclabilité et de neutralité carbone, servies chaque jour -, des conditions de travail du personnel de bord, femmes et hommes venus du monde entier, exerçant dans des conditions difficiles un métier qui les coupe de leurs familles pendant de long mois. Une allégorie du monde, tel qu’il est.

Dissonance, nom féminin, sens figuré : « manque d’harmonie, désaccord entre des idées ».
Exemple : expliquer les services que la nature offre aux humains à bord d’un paquebot

Notre cap : des engagements individuels et collectifs

Nous avons maintenu le cap, contre vents et marée, et dans des conditions techniques rudes.

Notre boussole : comprendre, échanger, se projeter, agir et que chaque participant.e remette pied à terre après s’être engagé dans une feuille de route activable et mesurable.

Le programme The Arch s’est donc clôturé avec une liste d’engagements dans le passage à l’action.

70 propositions d’engagements, depuis la décarbonation jusqu’à la régénération, en passant par les nouveaux modèles d’affaires. Les participants ont signé avant de débarquer :

  • à titre personnel,
  • au titre de leur entreprise,
  • avec la promesse de mobiliser leur écosystème.

Tout ceci n’est pas une fin, mais un commencement.

« Nous avons prévu un suivi des engagements pris par les participants à 3, 6 et 12 mois. » explique Pascale Guiffant, co-fondatrice d’Open Lande.

En trois jours, des lignes ont bougé. Des engagements ont été pris. The Arch a démontré sa force de transformation. En attendant la suite… voici quelques premiers éléments du bilan d’impact, que nous détaillerons progressivement.

De la prise de conscience à la prise d’engagements : des groupes animés avec l’appui des expert.es Open Lande, Goodwill Management, Toovalu et d’une équipe talentueuse de 60 facilitatrices et facilitateurs.

Les premiers indicateurs et retours d’expérience

478
matrices d’engagements signées
4
sur 5, c’est la note pour l’augmentation des connaissances
3,9
sur 5, c’est la note globale de satisfaction
87%
de taux de participation aux ateliers du séminaire
70%
des répondants ont déclaré ressortir avec l’envie d’agir

« On va engager une immense vagues de changement dans notre entreprise. On aurait pu rester à quai
comme dans un hôtel mais de toute façon le bateau devait bouger ! 🙂
« 

« Une expérience unique et transformante pour répondre aux vrais enjeux d’aujourd’hui et de demain. »


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