Une synthĂšse rĂ©alisĂ©e par lâĂ©quipe analyse-impact dâOpen Lande en 2022.
Lâeffet de serre est dĂ©sĂ©quilibrĂ© par les activitĂ©s humaines, en particulier lâutilisation des Ă©nergies fossiles (pĂ©trole, gaz, charbon). Celles-ci provoquent artificiellement lâaugmentation des concentrations de gaz Ă effet de serre dans lâatmosphĂšre et, par consĂ©quent, accentuent le rĂ©chauffement de notre planĂšte.
Comme le souligne le GIEC Pays de la Loire dans son dernier rapport : « si les Ă©missions de GES, rejetĂ©es Ă lâĂ©chelle des Pays de la Loire, nâont pas dâimpacts directs sur lâĂ©volution du climat de la rĂ©gion, la trajectoire fixĂ©e par lâAccord de Paris lui impose nĂ©anmoins de rĂ©duire drastiquement son empreinte carbone Pour y parvenir, une analyse dĂ©taillĂ©e de sa contribution Ă lâeffet de serre est donc indispensable. »
Illustration ici Ă l’Ă©chelle de la Loire-Atlantique.

La dĂ©pendance Ă l’Ă©nergie fossile
MalgrĂ© les regards tournĂ©s vers le parc Ă©olien en mer de Saint-Nazaire, la dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles du territoire est forte. Elle reprĂ©sente 68% de l’Ă©nergie consommĂ©e.

Notons qu’Ă l’Ă©chelle de la rĂ©gion, 78% de lâĂ©lectricitĂ© est importĂ©e. Sur les 22% produits sur le territoire, seulement 1/3 est dâorigine renouvelable.
Les émissions de Gaz à effet de serre (GES)
Le transport routier constitue le premier Ă©metteur de GES dans le dĂ©partement devant l’agriculture et la production dâĂ©nergie.

Industrie hors Ă©nergie (12%) – Tertiaire (8%). Source Basemis 2018
Les impacts : l’augmentation des tempĂ©ratures
Parmi les impacts des Ă©missions mondiales de GES pour la rĂ©gion des Pays de la Loire, lâĂ©volution des tempĂ©ratures est aujourdâhui la plus perceptible.
La sĂ©cheresse est lâune des consĂ©quences les plus prĂ©occupantes.
Plus frĂ©quentes, les vagues de chaleur seront aussi plus prĂ©coces dans lâannĂ©e.
Sans réduction massive des GES, la région comptera 95 jours de chaleur par an avant 2100.

Journal du Dimanche, Août 2017
Tous les relevĂ©s font apparaĂźtre une Ă©lĂ©vation moyenne des tempĂ©ratures dâenviron 1,5 °C en soixante ans.
Depuis 1980, on observe mĂȘme une accĂ©lĂ©ration du phĂ©nomĂšne avec une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne de 0,37 °C tous les dix ans.
Dans les 30 prochaines annĂ©es, lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures sera contenue entre 1 °C et 1,15 °C supplĂ©mentaire par rapport Ă la pĂ©riode 1976-2005, dans un scĂ©nario de maitrise des Ă©missions de gaz Ă effet de serre.
Cette hausse atteindra 2 °C à 2,5 °C en 2055 dans le pire des scénarios.
Avec une telle augmentation, Nantes pourrait afficher des températures annuelles moyennes équivalentes à celles de Biarritz sur la période 1976-2005.
Ă plus long terme, la hausse des tempĂ©ratures de la rĂ©gion Ă 3,5 °C, voire Ă 4 °C si aucune mesure nâest prise pour abaisser de façon significative les Ă©missions de GES.
Focus : le phénomÚne des ßlots de chaleur
En 2020, lâAuran a mobilisĂ© pour la premiĂšre fois des images satellites permettant de mesurer avec prĂ©cision les variations de tempĂ©ratures de surface dans lâobjectif de dĂ©tecter la prĂ©sence dâĂźlots de chaleur Ă lâĂ©chelle de lâensemble du dĂ©partement de Loire-Atlantique.
Le traitement de lâimage satellite montre en Ă©tĂ© et en journĂ©e une amplitude de 14°C entre les surfaces les plus chaudes et les surfaces les plus fraĂźches du dĂ©partement.
Les Ăźlots de chaleur ne concernent pas uniquement les agglomĂ©rations mais aussi les principales villes du dĂ©partement : Pornic, ChĂąteaubriant, AncenisâŠainsi que des zones situĂ©es pourtant Ă lâĂ©cart des centres urbains,
comme les zones dâactivitĂ©s Ă©conomiques, la zone industrialoportuaire de Montoir Saint-NazaireâŠ
